Présentation en 2012
Mon potager urbain à Montréal
Jardinière urbaine autodidacte vivant à Montréal au Québec, j'ai consulté des tas de bouquins et de sites internet avant de concevoir mon potager. Parmi les livres qui m'ont été les plus utiles, "Le potager en carrés" d'Anne-Marie Nageleisen
arrive en tête de liste. Notre potager donnant directement sur un coin de rue passant, je le voulais à la fois esthétique, productif et écologique. Or la méthode du potager en carrés d'Anne-Marie remplissait toutes mes exigences.
Notre jardin occupe une surface d'environ 50 m2. Mon mari et moi avons aménagé des planches de cultures surélevées rectangulaires, bordées de cadres en cèdre naturel, soit cinq de 1,2 x 2,4 m , une de 1,2 x 3 m et trois petites de 40 cm x 1,2 m le long du mur de la maison. Nous avons aussi planté une douzaine de framboisiers au fond du jardin. Pour séparer le potager du trottoir, nous avons construit une clôture en bois côté ouest et planté une haie basse de spirées, côté nord.
J'applique la plupart des conseils d'Anne-Marie : je récupère l'eau de pluie; je fais mon compost; j'utilise des engrais naturels et des méthodes écologiques de contrôle des maladies et des ravageurs; j'applique du paillis et je tiens un journal de bord détaillé; mais je déroge parfois - ne faut-il pas aussi apprendre de ses erreurs ? - aux principes de compagnonnage et d'alternance des cultures. Tout cela demande du temps; bien sûr, mais j'ai la chance de travailler à la maison comme rédactrice pigiste, ce qui me donne la flexibilité voulue pour gérer mon horaire à ma guise.
Dès la première année, en 2010, les récoltes ont surpassé nos attentes, tant par la variété que par la quantité et la saveur des légumes biologiques produits. Pour 18 m2 de surface cultivée en carrés, nous avons récolté cinq sortes de tomates (38 kg !), trois d'aubergines, des betteraves jaunes, rouges et Chioggia, des carottes, des concombres, des courgettes, des bulbes de fenouil, des fraises, des haricots nains et à rame, du chou kale, des laitues, des melons, des poireaux, des pois mange-tout, des poivrons, du brocoli rabe, de la roquette et des quantités d'herbes aromatiques et de fleurs comestibles.
La plupart des plants ont toutedois atteint une taille bien supérieure à ce qui était indiqué sur les sachets de semences, toutes biologiques. A l'étroit dans leurs parcelles, les plants de melons, de courgettes et de capucines ont débordé dans les allées, les tagètes ont poussé à plus d'un mètre et c ertains plants de tomates ont dépassé les 2,5 m de hauteur !
La deuxième année, j'ai expérimenté avec d'autres variétés de légumes. J'ai aussi transformé une planche de fraisière et construit une structure arquée en tubes de PVC au-dessus d'une autre planche pour y faire grimper des melons, des concombres et des courges. Encouragée par les 15 kg de raisins de table produits par deux vignes de deux ans grimpant sur des fils d'acier tendus le long de mon mur de façade, j'ai aussi planté à l'automne des plants de kiwis arctiques grimpants sur le mur ouest. J'ai également testé un système d'irrigation goutte-à-goutte, un autre à tuyaux poreux, de même qu'un paillis en amidon de maïs biodégradable micro-perforé ...
Bref, mon petit "aménagement paysagé comestible" est devenu pour moi une véritable passion ! Mais c'est aussi un projet motivé par des convictions écologistes et citoyennes que je partage avec un nombre croissant d'adeptes d'agriculture urbaine qui font pousser des légumes sur les toits, sur les campus universitaires et des jardins collectifs, communautaires ou particuliers. J'invite d'ailleurs tous les jardiniers ubains à visiter la Vitrine de l'agriculture urbaine à Montréal.
Hélène
Montréal, Québec
Les "jardiniers en carrés"
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